Le prochain gouvernement dont l’annonce officielle est attendue incessamment sera pléthorique, à en croire une liste diffusée parmosaïque FM, présentée comme la liste définitive qui comprend une cinquantaine de ministres,secrétaires d’Etat, ministres délégués auprès du Premier ministre et ministres conseillers.
L’équipe gouvernementale dirigée par Hamadi Jebali, SG d’Ennahdha, comprend des ministres Ennahdha, Ettakatol, CPR, des personnalités indépendantes ainsi que des ministres du gouvernement démissionnaire, à linstar de Habib Essid, ministre sortant de l’Intérieur, qui sera ministre conseiller auprès du Premier ministre, chargé des dossiers sécuritaires. Rallié par Ennadha du fait qu’il a réussi sa mission en matière de rétablissement de la sécurité dans le pays, Essid travaillera de concert avec le nouveau ministre de l’Intérieur, qui n’est autre qu’Ali Laarayedh, comme annoncé en exclusivité dimanche 11 décembre par Gnet dans l’article intitulé Tunisie/Gouvernement : Laaridh à l’Intérieur, Bhiri à la Justice ?
Dautres ministres du gouvernement Béji Caïd Essebsi feront partie de l’équipe gouvernementale de Hamadi Jebali, dont Mohamed Ennaceur, ministre auprès du chef du gouvernement chargé des dossiers sociaux, une mission qui double celle du ministre des Affaires sociales, Khalil Zaouia. Abdlekarim Zbidi garde le portefeuille de la Défense. Les deux autres ministères de souveraineté sont attribués à Noureddine Bhiri pour la Justice et Rafik Abdessalem pour les Affaires étrangères. On remarque également l’entrée de l’actuel bâtonnier, Abderrazek Kilani, nommé ministre chargé des relations avec l’assemblée constituante, ainsi que du footballeur Tarek Dhiab, en tant que ministre du Sport et de la Jeunesse.
La caractéristique frappante de ce gouvernement est sa pléthore. A-t-on cherché à contenter tout le monde, étant donné la multiplicité des candidatures qui se sont proposées pour l’obtention de maroquins au cours de cette dernière période de tractations ardues ? Ou bien, cela s’explique-t-il par l’accumulation des problèmes dans plusieurs secteurs, lors de cette phase critique que traverse la Tunisie, et qui nécessite d’importants moyens humains et matériels.
Ce surnombre ministériel présente, en tout état de cause, un inconvénient majeur dans la mesure où il alourdit la bureaucratie, à un moment où l’administration a besoin de souplesse et de flexibilité en vue dune célérité dans laction. Il éreintera également encore plus les dépenses publiques, à l’heure où les caisses sont presque vides. L’Etat tunisien a, en effet, plus que jamais besoin de comprimer ses dépenses et de décréter la rigueur budgétaire par cette conjoncture difficile.
Le chef du gouvernement, Hamadi Jebali, devrait expliquer les raisons de cette pléthore ministérielle, au moment où il annoncera officiellement à l’opinion publique la composition de son gouvernement et son programme pour cette période transitoire constitutive censée se limiter à une année. Avant cela, le gouvernement de coalition doit obtenir le feu vert de l’assemblée constituante.
Gnet
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