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LE JUGE MILITANT MOKHTAR YAHYAOUI-LA LOI DES TRAITRES

مراد رقيّة

2010-05-29 20:25:39

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TUNISIA Watch | 29/05/2010 | 29:15 | Je Blogue
La Loi des Traitres

TraitresD’habitude, Quand le pouvoir ou ceux qui ne veulent plus le lâcher sont contestés par quelques dissidents (le mot opposants étant devenu désuet), il leur prépare un procès. On procède par une campagne médiatique pour dénoncer les traitres, alors qu’ils sont déjà à l’arrêt sous instruction, passés devant leurs juges, ils sont automatiquement reconnus coupables et condamnés à plusieurs années de prison. Le dossier est clos, on n’en parle plus et la paix revient dans nos cités.

Notre vieux code pénal, qui a servit la monarchie des Beys, la colonisation des français et les despotes de la république. Il n’a jamais faillit a sa mission dans ce genre d’affaires. Nos juge, non plus, n’ont jamais exprimé la moindre réticence ou remord pour s’acquitter de leur devoir quand ils sont appelés à renvoyer des traitres aux geôles de la mort.

C’est la raison pour laquelle je me demande pourquoi notre gouvernement a jugé nécessaire de faire une nouvelle loi pour juger quelques « traitres » supposés faire obstruction à l’obtention de notre pays d’un « statut avancé » dans ses rapports avec l’union européenne.

Au titre de « Attentats contre l’ordre public » le chapitre relatif aux «Attentats contre la sécurité extérieure de l’Etat » dans notre code pénal est étoffé de quatre articles portant le numéro 60 et autant pour l’article 61 et il va falloir ajouter un cinquième de chacun. C’est hallucinant combien les tunisiens peuvent constituer de menaces à la sécurité extérieure de leur Etat. C’est le terme « extérieure » que je trouve exagéré au point qu’on peut dire que le tunisien est la première menace à la sécurité extérieure de son pays aux termes de la loi.

Depuis plus de cinquante ans (c’est-à-dire depuis l’indépendance de la Tunisie), toute contestation du pouvoir, de ses choix, de sa politique ou se ses projets est considérée comme un acte de trahison et ses auteurs sont jugés en « traitres » et jetés en prison. Cette règle bien assise à été consacrée par l’usage, la jurisprudence et entérinée par les lois appliqués par nos tribunaux jusqu’à maintenant.

Jamais les tunisiens n’ont crié à l’injustice ni pris partie pour les « traitres » pour devenir traitres de leur coté, passible de poursuites par leur gouvernement. Sacrifier périodiquement quelque « traitres » pour apaiser nos tyrans est un tribut auquel nous avons pris l’habitude de consentir volontairement. C’est même plus, une culture qu’on prend soins d’inculquer à nos enfants. Chaque matin avant de passer en classe ils font le chant « mort aux traitres en Tunisie – لا عاش في تونس من خانها »c’est notre hymne national qui le dit.

En fin, quel intérêt donc à légiférer? Un traitre dans notre situation tout le monde le reconnais. Il suffit de le demander au hasard au premier passant qu’on a à rencontrer. Si vous comparer les résultats vous ne devez pas être surpris sur l’unanimité des tunisiens sur les nominés. Cette ère de changement risque à vouloir tout changer par l’invention d’une nouvelle catégorie de traitres à l’économie du pays d’ouvrir la chasse aux traitres qui ont tout usurpé et laisser des générations entières sans espoir ni lendemain.

Yahyaoui Mokhtar – Tunis le samedi 29 mai 2010




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