Cest pathétique son insistance, pour ne pas dire sa rage à vouloir sauver les meubles de lépoque, son époque, celle de BOURGUIBA et de labsoudre de tous les crimes commis contre la nation tunisienne.
Pour les gens de ma génération, nous savons que la cause première de la déchéance tunisienne, cest le vieux mégalomane et ses complices, ses compagnons enfin ses faire valoir, létat ultra sécuritaire, la violence et le meurtre politique, la torture, toutes les formes liberticides et antidémocratiques ont commencé avec lui, à son règne larmée avait tiré sur la foule, la révolte du pain nest pas si loin, à son règne et BEJI était son ministre, javais 17 ans et javais connu les passages à tabac à la caserne dEL GORJANI, la barbarie des fameuses BRIGADES DE Lordre PUBLIC de son ami BACCOUCHE, ce TALLEYRAND en babouches, un vrai gestionnaire des coups bas et du crime, de lignominie et de lhorreur , un maître empoisonneur, un intrigant sans foi ni loi, qui a initié et survécu à toutes les folies du pouvoir tyrannique tunisien depuis lère BOURGUIBA .
Mon vécu est trop léger par rapport au lot de malheurs quon vécu dautres tunisiens, ils sont des milliers , cétait lépoque de BEN JANET et compagnie, BEN ALI navait rien inventé, il fut juste un très bon élève du despote BOURGUIBA, et pour ceux qui font dans la littérature et les postures philosophiques, je suis un parmi les milliers de tunisiens qui ont goûté à la félonie de ces deux dictateurs, et je peux vous affirmer quil nexiste pas de dictateur éclairé, et de dictateur stupide, un dictateur est un dictateur, cest toujours un être fruste, vil et brutal, un usurpateur et un criminel, et pour ceux qui sont dans le paraître et les mises en scène de la récupération, ceux qui sont dans le pardon et la compassion à moindre frais, exit les patriotes de la vingt cinquième heure , je leur conseille dentendre les tunisiens qui ont subi dans leur chaire la folie de lun de ces deux dictateurs ou les deux à la fois, nos 20 ans ne furent vraiment pas du bel âge, à 20 ans Nous étions déjà vieux avant que dêtre, et pour votre gouverne, nos larmes comme nos douleurs sont comme lécume des jours, irrécupérables.
Oui quand jai entendu le discours de BEJI ESSEBSSI, jai compris sa douleur darriver au crépuscule de sa vie et être dans lobligation du rachat, à la recherche de son humanité et sa conscience, jai mesuré aussi combien le goût de la liberté peut être mortel pour certains, et je nai plus, que de la pitié pour ces mort-vivant, que Dieu me pardonne, la pitié est le summum du mépris quon peut avoir pour ses semblables; personne ne peut survivre à sa déchéance ni à ses fantômes.
En flagornant à titre posthume son icône BOURGUIBA, en le détachant de la SAGA maffieuse BEN ALI, BEJI passe à confesse dune façon misérable, il na pas compris que dans son cas de vieux cacique des systèmes qui ont détruit notre pays, seul le silence est grand, et que son discours, en ce saint vendredi le 4 mars 2011, cest juste un essai pour sabsoudre de sa propre complicité dans la dictature de BOURGUIBA, et de son mutisme sous la dictature de BEN ALI, toute cette vie dirresponsabilité la mené à être à 80 ans, le premier ministre de transition, dune révolution digne, honnête , courageuse, qui a rejeté toutes les"valeurs" de son vieux monde de la trahison et de la déchéance, ses propres valeurs depuis la décolonisation, en clair, il a été pendant des années un proche de BOURGUIBA, un intime, puis un patron de limmonde BEN ALI, et puis un ministre sous les ordres de ce dernier, toujours versatile, cette révolution est contre lui et ses semblables, elle appartient à la TUNISIE de la renaissance, celle de la vie, de lamour, du respect et de la liberté, des mots qui nont aucun sens pour lui et ses flagorneurs.
Voilà une nouvelle capitulation et une nouvelle expression de lordre ancien qui ne trouve même pas sa justification dans la constitution de BEN ALI; oui on a compris, la présence de MBAZAA pour éviter le vide politique, mais celle des caciques des dictatures comme BEJI, elle nest pas nécessaire, on a de nombreuses personnalités éthiques et indépendantes en TUNISIE pour tenir ce poste; pourquoi la révolution devrait-elle accepter cette aberration et donner des gages à la Réaction? BEJI se considère sur le plan national comme un fait politique évident, soit, mais pourquoi alors refuser à tous ces opposants politiques, du moins les meilleurs dentre eux, ceux qui ont connus lexil, la torture, les privations de toutes les libertés et droits, ce FAIT POLITIQUE NATUREL ??? Sommes nous tunisiens de limpossible tombé si bas? Je parle de tous les opposants politiques démocrates, pour accepter aussi facilement ces FAITS ACCOMPLIS des réactionnaires, que BEJI nomme FAITS POLITIQUES ?
Pour nous taire et faire lautruche?
Nous devrions être dans la rue, avec nos enfants, les meilleurs dentre nous.
Nous devons quitter notre mutisme et notre attentisme habituels, refuser de déserter nos valeurs et par voie de conséquence les valeurs révolutionnaires de la nation tunisienne et ses potentialities
Chabbi.Mahrez
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