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وزارة التعليم العالي والبحث العلمي في تونس تتنكر للجامعيين قبل وبعد ثورة14جانفي

مراد رقيّة

2012-01-03 21:20:23

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Janvier: Les enseignants occupent le ministère pour libérer La Manouba !
03 Janvier 2012Actualités nationales0 Commentaires

 

 

Universitaire au fait des problèmes de lenseignement universitaire pour avoir été pendant 6 ans directeur du département de français de la Manouba et pendant 18 ans membre de son conseil scientifique. Habib Mellakh donne  son point de vue sur l’évolution de la situation à la faculté comme syndicaliste au courant des problèmes et des revendications syndicales depuis 1977, ayant été secrétaire général du syndicat de base de la Manouba pendant 10 ans, coordinateur de la commission universitaire provisoire du SGESRS de 1999 à 2003, et membre du bureau national du SGESRS de 1991à 1999.

 «  Occupation des locaux du ministère de l’enseignement supérieur par les enseignants

Plus de cent enseignants de la Faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de la Manouba (FLAHM) se sont réunis ce matin en assemblée générale syndicale à l’Institut Supérieur de Comptabilité et d’administration des entreprises en raison de la fermeture de leur établissement, pour examiner la situation à la lumière des médiations qui ont été effectuées par une commission ad hoc créée par le conseil de l’université de la Manouba, des discussions engagées par certains professeurs avec les sit-ineurs, du résultat des démarches entreprises par l’autorité de tutelle pour amener les personnes étrangères à lever le sit-in. Le ministre avait en effet promis aux membres du conseil scientifique et aux syndicalistes représentant les différents syndicats de l’institution (UGTT pour les enseignants, ouvriers, fonctionnaires, UGET pour les étudiants) qu’il avait reçus samedi dernier, d’œuvrer en vue du retrait des sit-ineurs étrangers à la faculté de son enceinte et de convaincre les étudiants de la FLAHM de transférer le sit-in des bureaux du doyen à un autre endroit de sorte qu’il n’entrave pas le déroulement des cours et le fonctionnement normal de l’administration . Les rapports des différents médiateurs, ceux des membres du personnel administratif dépêchés à la faculté ont fait état de l’irruption massive de nouveaux sit-ineurs en soutien à leurs camarades. C’est la raison pour laquelle l’assemblée générale, convaincue de l’absence des conditions pour une reprise normale des cours, en raison du renforcement du sit-in, a recommandé au conseil scientifique de maintenir la fermeture de l’institution jusqu’au retour à la normale et a décidé l’occupation des locaux du ministère de l’enseignement supérieur à partir du mercredi 4 janvier 2012 pour inciter les autorités à obliger les sit-ineurs à se retirer de la faculté.

Maintien de la fermeture de la faculté

Le conseil scientifique qui s’est réuni pendant l’après-midi, en vue d’étudier la possibilité d’une réouverture de la faculté a retardé d’une heure ses travaux dans l’attente d’un retrait des sit-ineurs de l’enceinte de l’établissement et ont guetté pendant leurs délibérations des signes positifs annonciateurs d’une évacuation qu’ils n’ont jamais pu obtenir. Dans un communiqué rendu public en fin d’après-midi, le conseil scientifique fait le constat amer de la poursuite du sit-in par des intrus et du refus catégorique des sit-ineurs d’entamer avec les médiateurs un dialogue susceptible de désamorcer la crise. En conséquence et après avoir délibéré en tenant compte de toutes les données qui ont été portées à leur connaissance, les membres du conseil scientifique unanimes

1. Ont proclamé leur disposition à la réouverture de la faculté dès que les promesses relatives à l’évacuation des étrangers et à la levée du sit-in qui menace le fonctionnement normal de tous les services de la faculté auront été tenues.

2. Font assumer à toutes les parties concernées la responsabilité d’une intervention rapide pour aider au retour à la normale et pour sauver l’année universitaire dans le respect du règlement intérieur de l’institution et conformément à la réglementation en vigueur.

3. Réitèrent leur engagement à assurer des cours de rattrapage et à réaménager, dès la reprise des cours, le calendrier des examens dans le but de garantir l’intérêt des étudiants. »

 

Source : Habib Mellakh, universitaire, syndicaliste.

Département de français, Faculté des Lettres de la Manouba (Tunisie)

 

 


Mohamed Anis Abrougui




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