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كلية الآداب والعلوم الانسانية بسوسة وكر الجريمة الجامعية المنظمة

مراد رقيّة

2013-05-08 12:49:57

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 Najiba Regaïeg
« J’ACCUSE » 2
DE L’ASSASSINAT SCIENTIFIQUE A l’UNIVERSITE TUNISIENNE

1- Docteur Mourad Regaya : un combat pour la dignité :

Cela fait bientôt une année que notre collègue Mourad Regaya, Docteur en Histoire moderne et Maître-assistant au département d’Histoire (Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sousse) a fait une grève de la fin qu’il a nommée « grève de la dignité ». C’était alors pour protester contre les représailles de la commission d’Habilitation ayant condamné pour la septième année son dossier. Ce collègue à la plume libre et à l’ironie cuisante s’était vu sanctionné pour ses prises de position (jugées blessantes) contre ce qu’il a toujours appelé «la mafia de l’Université». Il ne croyait pas si bien dire puisque les membres de cette commission -- pour la plupart des acolytes d’un système pourri basé sur le népotisme, la corruption et le dénigrement de la science --, pour le punir d’avoir fait preuve de dissidence lors de cette grève, ont désigné, pour réexaminer son dossier, un troisième rapporteur faisant partie du même laboratoire que le rapporteur ayant fait un rapport négatif. Rappelons que notre collègue n’a jamais pu avoir accès aux rapports négatifs jugeant le contenu de son dossier alors que, légalement, il y a droit. Cette dernière mesure (désigner un rapporteur de cette même équipe) vise clairement à descendre M. Regaya, comme si un tel homme, un homme au sens de la dignité, du respect de soi très aigus pouvait être liquidé!!!
Docteur Regaya part cette année à la retraite et c’est certainement dans l’attente de ce départ tant désiré par certains membres de la dite commission que son dossier a été gelé depuis bientôt huit mois. Notre collègue part la tête haute, la dignité sauve puisqu’il a toujours refusé d’intégrer cette mafia malfaisante. Il a toujours (et pas seulement après la révolution) dénoncé les dépassements des uns et des autres. Soucieux d’une éthique universitaire transformée de nos jours en lambeaux, il a toujours écrit pour mettre le doigt sur ce mal qui ronge l’Université. Quand, dans notre syndicat (IJABA), on a tout fait pour le convaincre de renoncer à sa grève de la faim, il nous a répondu que ce qu’il faisait ce n’était pas seulement pour son dossier mais aussi, et surtout, pour l’avenir des futures générations, pour que plus jamais un collègue, jeune ou âgé, ne soit mis au frigo parce qu’il a la pensée et la plume libre.
Un de nos collègues du Département d’Histoire lui a dit : « tu l’as cherché ! » Je le cite ici à la lettre. Voyez jusqu’à quel point mélange-t-on, à l’Université, l’humain avec le scientifique ! Car, même si on admettait que Docteur Regaya est rigide dans ses relations (alors qu’il n’en est vraiment rien !), rien n’autorise une Commission SCIENTIFIQUE de mêler conflits relationnels et rapports scientifiques. Ceci prouve simplement que cette commission n’a rien de scientifique et qu’elle fonctionne comme un tribunal de réquisition contre tous ceux qui refusent de se laisser écraser par un système pourri jusqu’à la moelle. Oui, la pourriture de ce système d’évaluation des dossiers d’habilitation est telle que nous voyons siéger, dans certaines commissions (et cette commission d’Histoire en est une), des Professeurs sans Doctorat…

A suivre !

Docteur Najiba Regaïeg
Maitre-assistant au département de français
Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Sousse
Membre du bureau du syndicat IJABA




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