Liste actualisée des signataires de linitiative
du Droit de Retour :
http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html
Celles et Ceux qui
veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et
Année de sortie de la Tunisie sur le mél de linitiative :
manfiyoun@gmail.com
Tunisie : reprise sous haute tension
du procès des évènements de Gafsa
Luiza Toscane
À la veille de la reprise du procès
en appel, relatif aux événements sociaux du bassin minier de Gafsa, Reporters
sans frontières réitère sa demande d’abandon des poursuites judiciaires
engagées contre le journaliste Fahem Boukadous, entré en clandestinité depuis
le 5 juillet 2008. Ce procès, dans lequel trente-huit personnes sont inquiétées
pour leur participation aux manifestations, reprend le 3 février, dans un
contexte tendu. Par ailleurs, l’organisation dénonce la saisie de
l’hebdomadaire d’opposition Ettarik El Jedid, par décision judiciaire pour
"violation du Code de la presse".
Fahem Boukadous, correspondant de la chaîne de télévision privée El-Hiwar
Attounisi, est poursuivi après avoir couvert la contestation sociale qui avait
eu lieu dans la région minière de Gafsa (350 km au sud de Tunis) en 2008. Lors
de la première audience, le 13 janvier 2009, les demandes de relaxe et
d’enquête sur des actes de torture que le journaliste aurait subie pendant son
interrogation ont été rejetées, alors que sa femme et deux journalistes avaient
été interdits d’assister à la séance.
Trois jours avant la reprise de ce procès, le numéro 113 daté du 31 janvier
2009 de l’hebdomadaire Ettarik El Jedid, a été saisi, après avoir diffusé une
transcription de l’interrogatoire de l’un des dirigeants du mouvement social,
Bechir Laabadi. Les autorités ont justifié cette interdiction en vertu de
l’article 63 du Code de la presse, qui "interdit de publier les actes
d’accusation et de tous les autres actes de procédure avant qu’ils aient été
lus en audience publique". Or, la rédaction de Ettarik El Jedid assure que
cet interrogatoire avait auparavant fait l’objet d’un débat public au cours de
la première audience du tribunal, le 4 décembre 2008.
Lire le communiqué du 17
décembre 2008
Collectif
nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef
Communiqué de presse
Tunisiens de Redeyef. Rassemblement le 31 janvier - 15h
Le 30 janvier 2009
Les habitants de Redeyef, bassin minier-phosphate de Gafsa - sud-ouest de la
Tunisie ont manifesté pacifiquement durant toute lannée 2008 contre le
chômage, l’injustice et la vie chère. Le pouvoir tunisien a choisi la politique
de répression aveugle et brutale. La ville de Redeyef subit un contrôle
renforcé du déplacement des habitants aboutissant à un véritable état de siège
avec perquisitions, pressions sur les familles, la chasse aux jeunes... Il faut
rappeler le bilan de la répression : trois personnes mortes dont deux
manifestants tués par des balles policières en mai et juin derniers, de très
nombreux blessés, plus de 200 personnes enfermées, plusieurs d’entre elles
torturées dans les prisons...
33 tunisiens, syndicalistes, enseignants, ouvriers, étudiants, jeunes chômeurs
ont été condamnés, le 11 décembre, par le tribunal de Gafsa à des peines allant
de 1 an à... 10 ans de prison. Le procès du 11 décembre sest affranchi du
respect de la légalité : pas d’audience des prévenus, pas de plaidoirie
davocats malgré la présence de plus de 70 avocats, pas d’énoncé public des
verdicts. Le président du tribunal a déclaré la séance ouverte, a annoncé que
les verdicts avaient été décidés et clos aussitôt la séance, invitant les
avocats à prendre connaissance des décisions du tribunal auprès du secrétariat.
Du jamais vu !
Tous les inculpés ont été condamnés pour avoir seulement exprimé leurs demandes
légitimes de travail, de pain et de justice.
Le procès en appel des
33 condamnés se tient le mardi 3 février prochain.
Dans le même temps, pour échapper à la répression, aux poursuites policières et
pénales puisque la justice de leur pays nest pas indépendante, des dizaines
dhabitants de la région de Redeyef, les jeunes en particulier, se sauvent et
demandent refuge à la France. Ils arrivent à Nantes, où ils ont parents et amis
installés de longue date. On se rappelle que dans les années 70, les
entreprises nantaises recrutaient à Redeyef ; ainsi, sensiblement 2 000
personnes originaires de Redeyef vivent à Nantes.
Mais, plusieurs des habitants de la région de Redeyef arrivés ces dernières
semaines à Nantes ont été arrêtés et enfermés au centre de rétention de Rennes
(celui de Nantes étant fermé) pour être reconduits à la frontière... Ainsi, la
peur poursuit les habitants de Redeyef dans notre pays. Cette situation nest
pas tolérable. Pourtant, lexamen juste de la situation concrète devrait
raisonnablement conduire les autorités françaises à prendre en compte toutes
les demandes de séjour en France des personnes qui se sauvent de la région de
Redeyef.
Le Collectif Nantais de Soutien aux Tunisiens de Redeyef appelle à un
rassemblement devant la Préfecture de Nantes ce samedi 31 janvier à 15h pour
demander :
- la libération de tous les emprisonnés, justice et liberté pour les Tunisiens
en Tunisie ;
- le respect du droit dasile pour les Tunisiens en France.
Collectif nantais de soutien aux Tunisiens de Redeyef
soutenu par :
AC ! Nantes, Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT),
Confédération Générale du Travail (CGT), Confédération Nationale du Travail
(CNT), Confédération Syndicale des Familles (CSF), Fédération Syndicale
Unitaire (FSU), GASProm-ASTI de Nantes, Les Alternatifs, Les Verts, Ligue
Communiste Révolutionnaire (LCR), Ligue des droits de lHomme (LDH), Mouvement
contre le Racisme et pour lAmitié entre les Peuples (MRAP), Parti Communiste
Français (PCF), Parti Socialiste (PS), Union Nationale des Etudiants de France
(UNEF), Union syndicale Solidaires, Washma...
MAGHREB DES LUTTES SOCIALES : DE GAFSA À SIDI
IFNI…
Meeting de Solidarité des
travailleurs
en France avec les
luttes du Maghreb
JEUDI 12 FÉVRIER 2009 À 18H30
Bourse du Travail
3, rue du château d’eau.75010 Paris M° République
Alors que les travailleurs français et Européens font face à la crise, au
chômage technique et à la casse continue des acquis sociaux, d’autres, en
Afrique, tentent simplement de survivre et de manifester pour obtenir un
travail. Ainsi, les organisations membres du collectif Maghreb solidarité
(syndicats, partis politiques, associations) informent les travailleurs
français et immigrés sur ce qui se passe notamment en Tunisie et au Maroc.
Dans la zone du bassin minier de Gafsa, (sud-ouest tunisien), a eu lieu un
mouvement social d’ampleur inédite depuis plus de 20 ans en Tunisie. Le 5
janvier 2008, à la suite de la publication des résultats du concours d’embauche
à la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG, principal employeur de la région),
des jeunes chômeurs, des étudiants, des syndicalistes manifestent pacifiquement
pour le droit au travail et contre le népotisme local, dans une zone où le taux
de chômage atteint souvent 30%, soit le double de la moyenne nationale.
Face au mouvement de protestation, le peu démocratique régime du président Ben
Ali, répond par la force. Le 6 juin 2008, la police a tiré à balles réelles sur
les manifestants faisant un mort et plusieurs blessés, une vague d’arrestations
a touché des dizaines de personnes, ainsi que les leaders de ce mouvement,
parmi eux des syndicalistes enseignants, infirmiers, ouvriers... Depuis, la
ville de Redeyef et les autres villes du bassin minier vivent un véritable état
de siège. Tout ceci avec le silence complice de lEtat français, à limage de
Sarkozy qui sest même permis lors de sa visite en Tunisie de parler
damélioration de la situation des droits de lhomme dans le pays.
Sous les yeux d’observateurs syndicaux internationaux, le 3 février 2009 se
tiendra le procès en appel des meneurs de la révolte. En première instance, 33
des 38 accusés ont été condamnés à de lourdes peines, allant jusqu’à 10 ans et
un mois de prison ferme pour 7 d’entre eux. Mohieddine Cherbib, président de la
FTCR, déféré pour le simple fait d’avoir soutenu le mouvement depuis la France,
a été condamné par contumace à deux ans de prison. 3 délégations syndicales
internationales (une politique) se sont déjà rendues sur place pour assister à
ce qu’il faut bien appeler un simulacre de procès. Solidarité avec la lutte du
bassin minier de Gafsa, libération immédiate et sans conditions des prisonniers
!
Gafsa - Sidi Ifni -
Mêmes causes, mêmes effets
Le pendant de cette lutte, se trouve au Maroc, à Sidi Ifni. Là aussi, la
population laborieuse et estudiantine de cette cité portuaire, ancienne colonie
espagnole, s’est rebellée le 7 juin 2008 contre le chômage massif qui touche
cette région, et la corruption. Depuis 2005, cette ville est en ébullition :
manifestations, rassemblements délégations, etc. pour protester contre la
marginalisation de leur région (Aït Baâmarane).
Le lendemain de la répression en Tunisie, le 7 juin, lEtat marocain a
également envoyé ses forces répressives (4000 militaires, gendarmes, forces
auxiliaires) pour "punir" la population, saccageant des maisons,
faisant de nombreux blessés et arrestations. A l’heure actuelle, 26 personnes à
la tête du mouvement croupissent toujours en prison dont 12 en attente d’un
jugement. Leur tort ? Avoir protesté contre la corruption et réclamé
démocratiquement leur droit au travail et à la dignité.
Certains sont atteints de pathologies lourdes, aggravées par des conditions de
détention indignes et par la grève de la faim qu’ils ont entamée le 7 janvier.
Celle-ci, destinée à alerter sur l’arbitraire de leur situation, n’a été
suspendue que le 16 janvier. A lextérieur, les familles des détenus se sont
regroupées en collectif, et plusieurs caravanes de soutien se sont dirigées des
villes marocaines vers Sidi Ifni.
Là aussi, c’est la solidarité internationale qu’il faut organiser de toute
urgence pour que la justice triomphe et que leurs revendications légitimes
soient satisfaites. Nous vous invitons à venir discuter de ces luttes, et
d’autres encore, lors du meeting organisé par le collectif Maghreb
Solidarité, le 12 février prochain.
Premiers Signataires : COLLECTIF MAGHREB SOLIDARITE (ATMF, ATTAC, ATF, CEDETIM,
CNCU, CNT, ETTAJDID, FTCR, LDH, NPA/LCR , PCF, PCOF , PCOT, SOLIDAIRES, UTIT,
VERTS, AMF , ASDHOM, ATF-PARIS,
CRLDHT , FSU CORELSO, PDP, FDLT , MRAP, MQJS, RIAS…)
c/o FTCR, 3, rue de Nantes 75019 Paris – Tel : 0146075404 - maghrebsolidarite@ras.eu.org
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