S’exposer sur « face book ». C’est la tendance.
Si tu n’es pas sur face book tu risques d’être dépassé par tes semblables.
Désormais, tout se dit et s’organise sur face book : les rencontres, les groupes et mêmes les mises en scène.
Ils sont nombreux les tunisiens , jeunes et moins jeunes, à rejoindre ce site quotidiennement : étudiants, travailleurs, leaders....
Ils viennent pour joindre les autres car on parle de plus en plus de ce phénomène du « facing ».
En effet, nous sommes en présence d’un espace de communication ouvert à tous les sujets et devant tous.
Sur « face book », les communautés se créent au tour d’un thème, d’une vidéo, d’une cause, d’un groupe…
Ainsi de nouvelles relations se mettent en place.
Sur « face book », comme sur tous les sites communautaires sur Internet d’ailleurs, le jeu est ouvert et chacun est livré à lui même pour s’exprimer de la manière dont il est adepte. Alors il y’en a ceux qui laissent tomber leurs masques et se révèlent entièrement et ceux qui choisissent de bien tenir leurs masques collés à leurs visages.
Les premiers utilisent leurs vrais identités (non, prénom, photos…) les autres préfèrent les pseudonymes et se cachent derrière des photos standards ou importées.
Dans les deux cas une nouvelle identité se créée. Et on s’expose sur face book d’une nouvelle manière.
En effet, vous pouvez garder l’anonymat si vous le désirez et vous pouvez aussi vous faire passer pour quelquun d’autre, quelqu’un que vous avez tant détesté, aimé ou voulu être.
C’est un jeu social très complexe tellement il est devenu banal.
Le privilège d’une élite connectée
Le « face book » ne connaît ni religion, ni idéologie, ni race ….
D’égal à égal tous les inscrits ont la liberté de venir dire ou prétendre ce qu’ils veulent. Ils n’ont de compte à rendre à personne ou presque.
Sur cette agora on peut passer des heures et des heures sans bouger de devant son ordinateur. Il s’agit d’un privilège réservé à une élite connectée.
Les fonctionnaires profitent de la connexion Internet disponible dans leurs établissements, les étudiants se connectent depuis les universités ou les espaces publics et ceux qui se connectent à partir de leurs domiciles demeurent les plus favoris.
Dans tous les cas le coût est minime comparé au coût d’une communication téléphonique ou encore d’une visite sur place.
Du cout grâce à « face book » tout comme msn, messenger, skype… nous échappons en quelque sorte aux récidives de la crise économique que connaît chacun de nous et qui se fait ressentir surtout au milieu et à la fin de chaque mois.
Et nous restons connectés à la société même si le rythme de la vie moderne nous empêche : les heures de travail, les études et nos autres occupations limitent notre disponibilité à sortir et à rencontrer nos semblables.
C’est alors que « face book » est devenu une projection numérique de notre société telle que nous la vivons au quotidien.
« Face book » empreinte ou ombre virtuel ?
« Face book » est une société virtuelle dans laquelle nous sommes amenés à cohabiter avec les autres seulement dans la vie réelle nous ne choisissons pas nos compatriotes alors que dans notre nouvelle société virtuelle tout dépond de nos choix à s’y inscrire ou pas.
Le virtuel peut être l’ombre du réel, les auteurs de « face book » ont cherché à faire du virtuel une empreinte du réel. Leurs projets leur a déjà échappé d’où la spécificité humaine à détourner les technologies.
C’est dire que le « face book » ou « le carnet des visages » si l’on cherche à traduire le mot « سجلّ الملامح» échappe à ses créateurs qui ont voulu dans le début rassembler le plus grands nombres de « faces » visages, les vrais visages en vue d’en garder la trace sur le net.
Je ne vous surprends point.
Je le sais bien.
Mais moi je l’ai dit.
25 février 2009
Cet essai a été rédigé par :
Khitem BARGAOUI
Titulaire d’un Master en Sciences de l’Information et de la Communication
Champs de recherche : les NTIC
Adresse électronique : bargaouikhitem@yahoo.fr
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